10 Décembre 2010

Le CNES équipe des hôpitaux béninois en haut débit

Au Bénin, 10 centres hospitaliers viennent d’être équipés de plates-formes de communication haut débit via satellite. Un dispositif mis en place par les équipes du CNES, qui va permettre au personnel hospitalier de se former ou de demander des avis de spécialistes à distance.

10 décembre 2010

Le programme franco-béninois de développement solidaire

Ce projet débute en 2009.

Il est soutenu à hauteur de 600 000 € par le Ministère de l'Intérieur, de l’Outre-mer, des collectivités territoriales et de l’Immigration dans le cadre du programme franco-béninois de développement solidaire (1).

L’objectif : interconnecter 10 hôpitaux afin de pallier les insuffisances de médecins spécialisés, faciliter le partage d’informations et améliorer la qualité des soins.

« Dans certains hôpitaux, comme celui de Kandi, le débit était vraiment trop faible et uniquement disponible au niveau du bureau du directeur, explique Nathalie Ribeiro. En leur fournissant une communication haut débit, via satellite, les médecins vont pouvoir faire de la télé-expertise ou de la téléconsultation grâce à la visioconférence par exemple. »

Et les besoins sont nombreux, poursuit-elle :

« Les plus petits hôpitaux manquent de spécialistes en gynécologie, en ophtalmologie ou encore en échographie, constate Nathalie Ribeiro. Il y a également des besoins dans le domaine de la formation continue. En 2011, l’OMS (2) va par exemple mettre en place des modules de formation pour la lutte contre la tuberculose. »

Mobiliser les compétences des Béninois

Dans le cadre de ce programme, la France et le Bénin souhaitent également encourager les spécialistes de la santé béninois résidant en France à partager leurs connaissances ou à dispenser des enseignements par vidéoconférences.

Autre réussite du projet : la création d’emplois et le retour au pays de Béninois expatriés.

Le chef de projet de cette opération de télésanté est en effet un jeune ingénieur biomédical béninois qui a fait ses études en France.

La société qu’il a créé au Bénin a installé les plates-formes de télémédecine et forme aujourd’hui le personnel hospitalier.

Et tandis que les autorités béninoises s’approprient ces nouveaux outils de communication et définissent les usages prioritaires, il est d'ores et déjà envisagé d’en faire profiter les médecins généralistes qui interviennent en zones rurales très isolées (3).

« On pourrait équiper ces médecins d’appareil ECG pour qu’ils puissent faire des électrocardiogrammes et les transmettre à un cardiologue pour interprétation. Ou encore mettre à leur disposition un appareil photo numérique pour photographier des plaies… », se projette déjà Nathalie Ribeiro.

 

(1) Programme d’action santé de développement solidaire (PASDS)
(2) Organisation mondiale de la santé
(3) Projet mené dans le cadre du PASDS avec l’association Santé Sud

Voir aussi