Le spectre infrarouge thermique de la Terre

La plupart des capteurs satellites ne parviennent pas à le mesurer, car il est masqué par la fameuse couche d’ozone, entre 20 et 50 km d’altitude, qui contient 90 % de l’ozone atmosphérique et nous protège des rayons UV émis par le Soleil. »
Comment une telle prouesse est-elle possible ? « IASI (embarqué en 2006 sur le satellite européen Metop-A) recueille avec précision le spectre infrarouge thermique émis de la Terre, qui est modifié par la présence des différents gaz de l’atmosphère. »
Mais ces données sont encore brutes. Grâce à des méthodes sophistiquées, des scientifiques du LISA* sont parvenus à isoler la signature de l’ozone et la tranche d’altitude à laquelle il est situé. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue scientifique Geophysical Research Letters.
Améliorer les prévisions de la qualité de l’ai

« Nous espérons qu’il sera possible d’intégrer les données IASI dans des modèles opérationnels de la qualité de l’air d’ici à 2010-11 », poursuit Carole Deniel.
Les données de IASI viennent en complément des réseaux sols, principalement situés dans les grandes agglomérations, qui ne permettent pas d’avoir une vision homogène à l’échelle du globe et mesurent surtout la pollution au-dessus du sol (émissions des voitures, industries).
En plus d’une information dans la basse troposphère, elles apporteront des mesures de pollution à plus haute altitude (5-12 km environ), où les mélanges se font à plus grande échelle (intercontinentale, par exemple).