3 Décembre 2008

Naviguer moins cher avec CLS

La filiale du CNES vient d’achever la phase 1 d’un projet visant à proposer aux navires marchands des routes maritimes optimisées. A la clé : des économies en carburant pour les armateurs et une diminution de l'impact environementale de l'industrie maritime.
3 décembre 2008

Gagner du temps

Dans le cadre du projet « Ocean & Weather Routing », lancé en 2007, CLS (Collecte Localisation Satellites, filiale du CNES) a développé un logiciel qui calcule la route du « meilleur courant ».

« C’est la route la plus rapide pour rallier le port de destination d’un navire en fonction de l’heure de départ estimée, de la vitesse du bateau par temps calme et du port de départ. » explique Marion Sutton, ingénieur projet à CLS.

La route profite des courants océaniques en temps réel et tient compte de la distance supplémentaire qu’elle représente. « C’est le meilleur compromis entre courants favorables et distance. » constate Marion Sutton.

Comment réaliser cette prouesse? CLS se sert des données en temps réel sur les courants de surface calculées par les missions satellite Topex-Poseidon, Jason 1 et Jason 2 (produit CLS Surcouf) ou de données prévisionnelles modélisées (Mercator Océan).

« Nous somme ainsi en mesure de recommander des routes optimales aux capitaines » s’enthousiasme Marion Sutton. Une aubaine pour les propriétaires de flotte, les gestionnaires et les affréteurs qui s’ils le souhaitent pourront gagner du temps, réduire leur consommation et donc les coûts de carburant.

Phase 2 en janvier

2 grandes compagnies maritimes ont testé le dispositif au cours de la phase 1 de son développement qui s’est achevée en septembre 2008 : Broström Tankers (armateur suédois) et CMA-CGM (armateur français). Chaque fois que le navire a suivi la route recommandée et profité de courants favorables, il a réalisé des économies réelles. Ces gains de temps se sont traduits par une diminution sensible de la consommation, représentant plusieurs milliers d’euros d’économies de carburant par voyage.
Mais cela reste difficile à chiffrer précisément. « Suite à l’intérêt des armateurs, nous avons décidé d’enclencher la phase 2 du projet avec comme partenaire industriel Broström, confie Marion Sutton. Il s’agit maintenant d’en préciser les avantages au niveau quantitatif. »

Une nouvelle fois cofinancée par le CNES, la phase 2 du projet « Ocean & Weather Routing » devrait débuter en janvier 2009 et durer 1 an avec 6 mois de tests. Un avenir fleurissant se dessine pour le programme qui, s’il venait à être adopté à grande échelle, pourrait aussi réduire de manière significative l’impact environnemental des activités de l’industrie maritime.

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