
1er novembre 2008
L’album de Tintin On a marché sur la lune a fasciné bon nombre d’enfants devenus des professionnels de l’espace. François Spiero en est un exemple vivant. « Parfois les travaux des artistes devancent la recherche », souligne-t-il.
Une réalité derrière le rêve
Les scientifiques songent réellement à créer une base humaine sur la lune : « Ce sera comme une répétition générale, continue l’ingénieur du CNES, avant d’en faire de même sur Mars ».

Cela inquiète un membre du public : est-ce que le rêve justifie les moyens que l’on met en œuvre pour explorer l'espace ? « Le budget annuel du CNES s’élève à 1,7 milliards d’euros, remarque François Spiero. Chaque Français y contribue à hauteur de 30 € par an. » Cependant il précise que la plupart des missions spatiales ne nécessitent pas d’astronautes.
De la science à la politique
Des raisons qui dépassent le cadre scientifique justifient la pérennité des vols habités : « l’homme existe pour, sans cesse, repousser les frontières, aller au-delà de lui-même et de la technologie ». Sur le plan politique, la compétition entre les Etats-Unis, la Russie, et plus récemment la Chine a toujours été un moteur de la conquête spatiale.
Pour François Spiero, le plus important reste le prestige de la collaboration internationale. « Quoi qu’il arrive, conclue-t-il, l’être humain doit devenir une espèce multiplanétaire pour survivre à l’accident fatal que la Terre subira. » Et ça tombe bien : un calcul de probabilités, appelée équation de Drake, estime à 40 le nombre de planètes habitables dans notre galaxie !
Sarah Boivin
Klervi L’Hostis