
Le CNES, signataire de traités internationaux visant à la réduction des débris spatiaux, a imaginé une méthode originale pour faire redescendre Microscope dans l’atmosphère : le freiner avec IDEAS, une structure ultra légère qui jouera sensiblement le même rôle que les parachutes de freinage dont sont équipés certains avions de chasse, mais sur une durée beaucoup plus longue.


IDEAS apprend à déployer ses ailes

« L’idée était de valider le début de déploiement du tube, qui au départ est plié » précise Loïc Boloh. « Une autre maquette nous a permis de tester le déploiement des 2 membranes associées qui serviront de voile. Les retours de cette expérience ont été très riches d’enseignements ». Ces tests ont notamment permis au CNES, qui fournit à EADS ST les spécifications afin de rendre le système compatible avec la plate-forme Microscope, de vérifier de façon très fine les paramètres présidant au guidage du déploiement.
Présentation de l'expérience Gossamer lors des visites de l'Airbus Zéro-G au Salon du Bourget 2007. Tests de déploiements en impesanteur lors de sa précédente campagne de vols paraboliques. Crédits : CNES
Pour tenir un tel cahier des charges, il a fallu réunir des matériaux hors normes, comme le kapton, un film polymère très fin et peu sensible aux variations de température, qui constitue l’essentiel de la voilure. Ce Kapton est posé sur un treillis en Nomex, fibre elle aussi très résistante à la chaleur. Et pour éviter que la voile ne se déchire en orbite pendant les 25 ans que durera son odyssée, elle comprend également de l’aluminium contre les ultraviolets solaires, et de l’oxyde de silicium contre la corrosion due à l’oxygène atomique.Ces tests de déploiement de structures ultra légères, les premiers menés lors d’une campagne de vol parabolique en Europe, ont été couronnés de succès. Fort de ces résultats très prometteurs, le CNES va pouvoir poursuivre avec EADS ST le dialogue technique fructueux grâce auquel MICROSCOPE mettra un jour les voiles pour revenir sur Terre.
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