11 juillet 2007

« Gossamer ». Ce mot anglais, équivalent de l’expression française « fil d’ange » est une façon poétique de désigner les toiles d’araignées, symbole à la fois de légèreté et de résistance. Un parfait résumé des exigences de l’industrie spatiale où, compte tenu des performances limitées des lanceurs, tout est fait pour optimiser le poids des satellites.
Les premiers tests de structures Gossamer ont été menés dès les années 1960 avec les satellites américains ECHO, vastes ballons réfléchissants de 30 m de diamètre utilisés comme antennes relais. Mais faute de pouvoir adopter des formes plus élaborées que la sphère, la filière Gossamer restera longtemps en enfance.
L’ultra léger prend forme
Pourtant, les bénéfices que ces structures ultralégères pouvaient apporter aux missions étaient tels que l’idée ne quittera jamais l’esprit des ingénieurs du spatial. Si bien qu’aujourd’hui, grâce à l’évolution des techniques de mise en œuvre des matériaux composites, on peut réaliser des structures à la fois légères et adoptant des formes complexes.

Mais en attendant qu’elles autorisent peut-être un jour le départ de la première régate solaire, les structures ultra légères auront déjà aidé à concrétiser une belle idée : débarrasser l’espace des satellites en fin de vie qui constituent autant de débris spatiaux. Premier bénéficiaire de cette technologie, la mission scientifique Microscope, qui doit gagner l’espace en avril 2010.
Une fois sa mission accomplie, le satellite verra son orbite abaissée grâce à une structure ultra légère se déployant en voile, IDEAS, acronyme de Innovative DEorbiting Aerobrake System, soit « système innovant de désorbitation par aérofreinage ».
Une fois sa mission accomplie, le satellite verra son orbite abaissée grâce à une structure ultra légère se déployant en voile, IDEAS, acronyme de Innovative DEorbiting Aerobrake System, soit « système innovant de désorbitation par aérofreinage ».
Ce système est développé par EADS Space Transportation sous la supervision du CNES et vient d’être testé avec succès lors d’une récente campagne de vols paraboliques à bord d’un Airbus zéro-G.