8 mars 2007
On comprend donc l’intérêt d’étudier cette interface pour distinguer, parmi un ensemble de fossiles très anciens, les héritiers d’un patrimoine génétique commun. L’objectif est de préciser les positions relatives de chacune des différentes lignées d’hominidés sur l’arbre généalogique de l’espèce humaine, donnée cruciale si l’on veut percer un jour le mystère de nos origines.
Les 2 espèces étudiées par le scanner XtremeCT. La première, Australopithecus africanus, a plus de 2 300 000 ans. La seconde, correspondant aux premiers hommes, a moins de 2 300 000 ans. Crédits : José Barga.
Analyser sans détruire
Jusqu’à présent, lorsqu’on souhaitait étudier la limite entre dentine et émail, il fallait réaliser des coupes de dent. Mais cette méthode était naturellement destructrice pour les fossiles. Grâce à un scanner développé afin de surveiller la déminéralisation du squelette dans l’espace, XtremeCT, il est aujourd’hui possible d’avoir accès à ces informations sans endommager l’échantillon.
Reconstitution 3D : Crédits José Braga
XtremeCT : Crédits CNES/MEDES
XtremeCT, une technologie spatiale qui a de l’avenir
Le scanner XtremeCT a été développé sur des fonds CNES, ESA et Union Européenne dans le cadre d’un projet européen d’étude de la qualité osseuse.

Efficace à la fois pour le décryptage du passé le plus reculé et la prévention d’une maladie qui touche la moitié des femmes de plus de 60 ans, XtremeCT s’annonce d’ores et déjà comme un outil des plus utiles aux sciences du vivant.
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