1er juin 2006
De nouvelles perspectives pour la météorologie
Avec le lancement le 17 juillet prochain, du satellite européen MetOp, un pas important sera franchi en météorologie.
Jusqu’à présent, l’Europe ne disposait que de satellites météorologiques géostationnaires comme Meteosat.
A 36 000 km d’altitude, l’orbite géostationnaire est la plus élevée utilisée dans le domaine de l’observation de la Terre.
Avantage : le champ de vue du satellite embrasse la totalité de la planète et surveille donc en permanence la portion de Terre qui lui fait face.
Inconvénient : sur une orbite aussi lointaine, la précision des observations est nécessairement amoindrie.
Jusqu’à présent, l’Europe ne disposait que de satellites météorologiques géostationnaires comme Meteosat.
A 36 000 km d’altitude, l’orbite géostationnaire est la plus élevée utilisée dans le domaine de l’observation de la Terre.
Avantage : le champ de vue du satellite embrasse la totalité de la planète et surveille donc en permanence la portion de Terre qui lui fait face.
Inconvénient : sur une orbite aussi lointaine, la précision des observations est nécessairement amoindrie.

Les satellites comme MetOp, dits défilants, sur orbite polaire (840 km d’altitude) viendront donc compléter les données de manière significative dans le domaine de la météorologie.
La famille MetOp compte 3 satellites dont le 1er, MetOp - A, sera lancé cet été de Baïkonour sur un lanceur Soyouz.
MetOp-A, qui devrait être opérationnel au début de l’année 2007, constituera «un vrai apport pour les météorologues dont les prévisions seront encore plus fiables», précise Emmanuel Legrand, de Météo France.

On attend des prévisions d’excellente qualité sur une échéance encore plus longue, tout en les améliorant à plus court terme.
Des profils verticaux de l’atmosphère

A bord de MetOp, l’instrument IASI constitue l’une des avancées majeures sur le plan scientifique.
«A lui seul, il fournira la moitié des données collectées par les 11 instruments de mesures installés sur MetOp», précise Gilles Chalon, chef de projet IASI au CNES.
Cet interféromètre, conçu dans le cadre d’un partenariat entre le CNES et Eumetsat2, analysera l’atmosphère sur une épaisseur de plus de 20 km.
IASI doit observer la totalité de l’atmosphère 2 fois par jour et fournir un profil des paramètres atmosphériques avec une précision inédite. Une précision de 10% est attendue pour la mesure de l’humidité et les températures seront mesurées à 1° près.

2 autres instruments IASI seront conçus pour faire partie de la charge utile des 2 prochains satellites météorologiques MetOp, lancés successivement sur une période de 14 ans à partir de 2006.
1 IASI : Interféromètre Atmosphérique de Sondage dans l’Infrarouge
2 Eumetsat : EUropean Organisation for the Exploitation of METeorological SATellites, organisation européenne pour l’exploitation de satellites météorologiques
Voir aussi
- Programmes du CNES : IASI