6 Août 2003

Le retour sur Terre

Comment ça se passe...
Etant donnée la vitesse à laquelle se déplace un satellite (jusqu’à 28 000 km/h), les frottements qu’il subit lors de la rentrée dans l’atmosphère sont tels qu’il s’embrase et se désintègre. Ce procédé est utilisé volontairement pour détruire des objets devenus inutiles.
Il est cependant possible – et même indispensable – au prix de certaines précautions, de faire revenir un véhicule spatial en bon état.
 
Le saviez-vous ?
Un cargo de l'espace
D’ici 2005, la station spatiale internationale devrait pouvoir être approvisionnée régulièrement par un cargo automatique européen appelé ATV (Automated Transfer Vehicle). Il desservira la station en nourriture, oxygène ou matériel scientifique. Au retour, remplis de déchets et d’objets inutiles, il se désintégrera dans l’atmosphère.
L’opération est délicate ; sous l’action de la seule gravité le satellite resterait en orbite, il doit donc être freiné pour retomber.
Un ralentissement de seulement 1% suffit à le décrocher de son orbite et le faire plonger vers l’atmosphère. Il doit cependant suivre une trajectoire précise, son inclinaison ne devant être ni trop forte, ni trop faible, au risque de se désintégrer ou de rebondir hors de l’atmosphère.
Le véhicule doit également être équipé de protections thermiques, qui absorbent la chaleur dégagée durant la rentrée sans la laisser pénétrer.

A l’heure actuelle, deux procédés de désorbitation existent.
Dans le cas d’une capsule, le moteur du vaisseau est dirigé vers l’avant et mis à feu, de façon à freiner le mouvement. La capsule se détache du reste du vaisseau et traverse l’atmosphère. Elle est ensuite ralentie sous parachute avant de toucher le sol.
L’atterrissage se fait de manière automatique.
Conception : Jean-Pierre Penot (CNES) et Bernard Nicolas, illustration : Bernard Nicolas
Conception : Jean-Pierre Penot (CNES) et Bernard Nicolas, illustration : Bernard Nicolas
Dans le cas d’une navette spatiale, c’est le véhicule tout entier qui revient sur Terre. Après avoir effectué un tête-à-queue pour freiner son mouvement, elle reprend son attitude normale et pénètre dans l’atmosphère le nez dressé et le ventre en avant. Elle atterrit comme un avion après plusieurs virages. La fin du vol nécessite un pilotage manuel.
Conception : Jean-Pierre Penot (CNES) et Bernard Nicolas, illustration : Bernard Nicolas
Conception : Jean-Pierre Penot (CNES) et Bernard Nicolas, illustration : Bernard Nicolas

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