6 Août 2003

Pourquoi manoeuvrer en orbite ?

Divers phénomènes agissent sur le comportement d’un véhicule en orbite et ont pour effets d’user et de déformer sa trajectoire.

Ces perturbations sont de plusieurs natures :

  • la Terre n'est pas parfaitement sphérique, ni uniformément dense : aplatie aux pôles et renflée à l'équateur, elle présente des variations de son champ de gravité pouvant atteindre 1/1000 de l'attraction terrestre principale ;
  • le vide spatial n'est pas absolu : il règne à proximité de la Terre ce qu'on appelle une atmosphère résiduelle, de plus en plus dense à mesure qu'on se rapproche de la Terre. Jusqu'à 1 000 km d'altitude au moins, le satellite est freiné par des frottements dus aux molécules et atomes qu'il rencontre. Ainsi, à 800 km il peut rester ½ siècle en orbite, alors qu'à 300 km il retombera dans l'atmosphère au bout de quelques mois, et à 200 km au bout de quelques jours.
  • le satellite est soumis à l'attraction de la Lune et du Soleil ;
  • le Soleil émet des photons pouvant, dans une moindre mesure, perturber le mouvement du satellite.
Source : site Education-Jeunesse
Source : site Education-Jeunesse
L’orbite naturelle d’un satellite n’est donc pas une ellipse parfaite ; elle doit régulièrement être corrigée par des manoeuvres.  
Jargon
L’orbite képlérienne
Une orbite non perturbée est appelée orbite képlérienne, du nom de l’astronome allemand Johannes Kepler. Elle correspond à une trajectoire décrite par un corps autour d’un astre sous la seule action de leur attraction gravitationnelle mutuelle. Les lois de Kepler, au nombre de 3, décrivent le mouvement des planètes autour du Soleil.
D’autres manœuvres orbitales sont nécessaires. Le rendez-vous de 2 véhicules spatiaux en orbite est indispensable lors de missions habitées, de ravitaillement d’une station spatiale ou encore pour réparer un satellite défectueux. La rentrée dans l’atmosphère et le retour sur Terre de spationautes ou de matériel expérimental doivent également être maîtrisés.

Voir aussi

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