4 Avril 2004

Comment ça marche... un lanceur ?

Les poètes ont été les premiers à imaginer un moyen de quitter la Terre : ailes d'oiseaux, carrosses tirés par des chevaux, vols d'oies sauvages : des idées qui rivalisent d’originalité.

Au XVIIème, les écrivains émettent des idées de propulsion déjà beaucoup plus précises et techniques. Cyrano de Bergerac rêve d'une sphère remplie de fumée et d'un véhicule « mû par des feux successifs de salpêtre », étrange prototype de nos fusées actuelles.

Jules Verne porte le roman scientifique à son apogée, poussant le réalisme jusqu’à faire vérifier ses calculs de trajectoires. L'histoire de 3 spationautes catapultés non loin de Cap Canaveral en Floride augurait alors les prémices de la conquête spatiale avec un siècle d'avance.

Et Tintin ? Si ARIANE n’a pas osé emprunter le damier rouge et blanc à Hergé, elle s’en est néanmoins inspirée. Le professeur Tournesol s’était sans doute bien renseigné auprès des spécialistes du monde réel, car indiscutablement, Tintin a précédé Neil Armstrong sur la Lune.

La fusée moderne s’est nourrie de plusieurs siècles d’imagination. Capable de mettre en orbite des satellites artificiels, elle apparaît en 1957 en ex-URSS, un an plus tard aux Etats-Unis, et en 1965 en France. Son rôle : transporter une charge au-delà de l'atmosphère avec une vitesse suffisante pour la mettre en orbite autour de la Terre ou l'envoyer dans les confins de l'espace.
Rêve d’hier, réalité d’aujourd’hui : le lanceur est né.
Jargon
Question de nuances…
Au terme fusée, qui appartient au langage courant, le langage spatial préfère le mot lanceur, sous-entendu de satellites. Le terme fusée est par ailleurs souvent utilisé pour désigner un propulseur à réaction, ou moteur-fusée, de faible puissance.

Mise à jour : avril 2004

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