20 septembre 2004
Un mois pour vérifier, tester, calibrer
La phase de recette en vol d’un satellite débute dès son injection en orbite. Pour DEMETER, elle a donc commencé le 29 juin dernier et s'est achevé environ 1 mois plus tard. Quelques heures après après la séparation avec le lanceur et le déploiement du générateur solaire, les premières liaisons avec les stations sol ont permis de faire un 1er bilan très positif sur la santé du satellite.

Ces opérations étaient d’autant plus délicates qu’elles se sont déroulées en dehors de la zone de visibilité du satellite par les stations de contrôle au sol.
Restait à s’assurer de la qualité des mesures scientifiques et de l'efficacité des protections sur le plan électromagnétique, ceci afin que les ondes naturelles enregistrées ne soient pas perturbées par les équipements du satellite. Après cette succession de tests la mission DEMETER a pu démarrer de façon opérationnelle dès le mois d’août, interrompue quelques jours par 2 défauts de jeunesse qui ont été rapidement corrigés. |
L’un d’eux a nécessité le téléchargement d’une nouvelle version de logiciel de vol.
Vidéo : Les débuts de vie de DEMETER - Real Player / Windows Media Player
Les premières données scientifiques
Les expériences scientifiques à bord fonctionnent depuis quelques semaines et le satellite a déjà effectué des mesures inattendues. La possibilité d'enregistrer des données tout le long de l'orbite a permis de mettre en évidence des émissions naturelles dont on ne connaissait pas l'étendue. Par exemple, DEMETER a enregistré des ondes quasi-périodiques, de type « souffle », générées dans les 2 hémisphères et se propageant jusqu'à l'équateur. Ces ondes sont observées sur plusieurs orbites consécutives ce qui montre leurs extensions temporelles et spatiales.
DEMETER pourra-t-il aider les scientifiques à mieux comprendre les colères de la Terre ? Il est encore beaucoup trop tôt pour le dire. Le satellite a déjà survolé presque à la verticale une dizaine de séismes de magnitude supérieure à 5, et un premier examen rapide des données n'a rien révélé de particulier. Pour pouvoir tirer des conclusions, les scientifiques devront engranger suffisamment de mesures et étudier les phénomènes d’un point de vue statistique.
DEMETER pourra-t-il aider les scientifiques à mieux comprendre les colères de la Terre ? Il est encore beaucoup trop tôt pour le dire. Le satellite a déjà survolé presque à la verticale une dizaine de séismes de magnitude supérieure à 5, et un premier examen rapide des données n'a rien révélé de particulier. Pour pouvoir tirer des conclusions, les scientifiques devront engranger suffisamment de mesures et étudier les phénomènes d’un point de vue statistique.