1er décembre 2003

Pourquoi désorbiter SPOT 1 ?
En 2001, le panneau solaire du satellite se dégrade brusquement en 2 temps et à quelques jours d'intervalle, perdant 1/9ème de sa capacité. Une déchirure au niveau des connexions interpanneaux est suspectée, analyse qui est bien corrélée avec les évolutions de courant constatées.

Afin d'éviter ces risques, une recommandation de l’IADC (Inter Agency Space Debris Coordination Committee) demande de prévoir pour tout satellite en orbite basse un retour dans l’atmosphère en moins de 25 ans. Cette recommandation d'action est défendue par le CNES, considérant qu'elle est adaptée au maintien d’un espace utilisable à moindre frais et risques par les générations futures.
Elle ne s'applique a priori pas à SPOT 1 dont la conception lui est bien antérieure ; le CNES a cependant décidé de donner l'exemple en l'appliquant dès à présent. En effet, compte-tenu des ergols encore disponibles sur le satellite, une modification de l'orbite compatible avec cette exigence était possible. De plus, une étude menée par Astrium en 2002 a prouvé que cette rentrée pouvait être menée moyennant des adaptations mineures de la configuration du satellite.
Elle ne s'applique a priori pas à SPOT 1 dont la conception lui est bien antérieure ; le CNES a cependant décidé de donner l'exemple en l'appliquant dès à présent. En effet, compte-tenu des ergols encore disponibles sur le satellite, une modification de l'orbite compatible avec cette exigence était possible. De plus, une étude menée par Astrium en 2002 a prouvé que cette rentrée pouvait être menée moyennant des adaptations mineures de la configuration du satellite.
Comment ?
Le principe général appliqué à SPOT 1 consistait à abaisser au maximum le périgée de l’orbite (le point le plus proche de la Terre sur son orbite) jusqu’à environ 550 km, par des manœuvres de freinage s’étalant sur 15 jours.
Chaque manœuvre consiste à effectuer une poussée de 1 000 s en sens opposé de la vitesse du satellite en utilisant les dernières réserves en hydrazine du satellite.
Pour mener à bien cette désorbitation, les équipes chargées des opérations ont dû procéder à des adaptations du logiciel de vol du satellite avec le support du maître d’œuvre industriel Astrium.
Le réseau des stations de poursuite du CNES (Issus Aussaguel, Hartebeesthoek, Kerguelen, Kourou) complétées par la station suédoise de Kiruna ont permis d’observer et de contrôler SPOT 1 pendant ces opérations. A cette occasion, elles ont été assistées de la station norvégienne de Svalbard.
"Cette désorbitation illustre le savoir-faire technique des équipes du CNES mais, au-delà, elle signifie que la maîtrise des activités spatiales demeure indissociable de l'application des recommandations au niveau international, garantes d'une utilisation durable de l'espace par et pour les générations futures" a tenu à déclarer le Président du CNES, Yannick d'Escatha.
Chaque manœuvre consiste à effectuer une poussée de 1 000 s en sens opposé de la vitesse du satellite en utilisant les dernières réserves en hydrazine du satellite.
Pour mener à bien cette désorbitation, les équipes chargées des opérations ont dû procéder à des adaptations du logiciel de vol du satellite avec le support du maître d’œuvre industriel Astrium.
Le réseau des stations de poursuite du CNES (Issus Aussaguel, Hartebeesthoek, Kerguelen, Kourou) complétées par la station suédoise de Kiruna ont permis d’observer et de contrôler SPOT 1 pendant ces opérations. A cette occasion, elles ont été assistées de la station norvégienne de Svalbard.
"Cette désorbitation illustre le savoir-faire technique des équipes du CNES mais, au-delà, elle signifie que la maîtrise des activités spatiales demeure indissociable de l'application des recommandations au niveau international, garantes d'une utilisation durable de l'espace par et pour les générations futures" a tenu à déclarer le Président du CNES, Yannick d'Escatha.
Objectif atteint
Depuis le 18 novembre dernier, les équipes du CNES à Toulouse ont donc effectué plusieurs manoeuvres destinées à désorbiter le satellite. La dernière s'est déroulée le 28 novembre, elle a été suivie d'une coupure des équipements de la plate-forme et notamment de l'émission de télémesure par le satellite.
SPOT 1 est désormais placé sur une orbite elliptique située à 574 km en son point le plus bas et à 804 km en son point le plus haut. L'objectif était de diminuer suffisamment l'altitude du satellite pour lui permettre de se désintégrer dans l'atmosphère en moins de 25 ans. Objectif atteint : le retour de SPOT 1 doit s'effectuer en 16 ans environ.
SPOT 1 est désormais placé sur une orbite elliptique située à 574 km en son point le plus bas et à 804 km en son point le plus haut. L'objectif était de diminuer suffisamment l'altitude du satellite pour lui permettre de se désintégrer dans l'atmosphère en moins de 25 ans. Objectif atteint : le retour de SPOT 1 doit s'effectuer en 16 ans environ.

Pionnier d'un des plus beaux succès spatiaux français et premier outil de la société Spot Image, SPOT 1 s'inscrit désormais dans l'histoire du CNES.
Trois autres satellites de la filière (SPOT 2, 4 et 5) continuent cependant à fournir des images de la Terre. SPOT 5, avec ses performances techniques nettement améliorées, a confirmé la fiabilité et la disponibilité remarquable de ce système d’observation opérationnel depuis 1986. Aujourd’hui avec la signature du contrat attribué à EADS Astrium pour la réalisation de 2 satellites Pléiades, la continuité du service est assurée pour la prochaine décennie.
Trois autres satellites de la filière (SPOT 2, 4 et 5) continuent cependant à fournir des images de la Terre. SPOT 5, avec ses performances techniques nettement améliorées, a confirmé la fiabilité et la disponibilité remarquable de ce système d’observation opérationnel depuis 1986. Aujourd’hui avec la signature du contrat attribué à EADS Astrium pour la réalisation de 2 satellites Pléiades, la continuité du service est assurée pour la prochaine décennie.
Quelques images SPOT 1
(© Cnes 2003 - Distribution Spot Image)

Voir aussi
Pour un Espace propre : le CNES donne l'exemple avec la désorbitation de SPOT 1 (Communiqué du 13 novembre)
Fin de mission de SPOT 1 (Communiqué du 28 novembre)
Fin de mission de SPOT 1 (Communiqué du 28 novembre)
Pour en savoir plus
(Fichiers pdf)