Le chef du projet Patrice Benarroche était comblé : « à la fin du rendez-vous, je me suis « incrusté » derrière le rang véhicule non pas pour les surveiller, mais pour pouvoir observer la magnifique collaboration de tous. Et... C'était très impressionnant. Le niveau de maîtrise de toutes les équipes, la qualité de la réussite de chacun tout autant que collective est remarquable. L'ATV-CC n'a plus rien à envier, ni à Houston, ni à Moscou. »
Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, a salué le succès de ce rendez-vous orbital et a déclaré : « Une fois encore, l'amarrage de l’ATV s’est déroulé de façon magistrale, au millimètre près. Pour réaliser cette véritable prouesse, il aura fallu des années de travail acharné et rigoureux de centaines de femmes et d’hommes des entités spatiales européennes. »
The last dance
« On ressent du bonheur, de l'émotion, mais d'abord du soulagement », souffle Isabelle Escané, Flight Director qui a travaillé en console pour la première partie du rendez-vous et nous a offert en direct sur Youtube les infos « toutes chaudes » au sein du centre de contrôle. « C’est aussi un petit pincement au cœur de se dire qu'il n'y aura plus d'autres moments de rendez-vous entre l'ATV et la Station » ajoute-t-elle.
12 sites dédiés à la culture scientifique et à la jeunesse ont projeté le direct chez eux avec des animations autour de la mission ATV en parallèle. Et tous les centres ont fait le plein. A la Ferme des étoiles de Fleurance, les enfants ont pu aussi amarrer l’ATV à l’ISS sur un simulateur de vol spatial. A l’hôpital des enfants de Purpan, les internes ont réalisé un atelier de maquettes en forme d’ATV et ont réalisé ensuite un reportage pour leur télé interne « Télé TAM TAM » avec un fond bleu pour faire une incrustation « dans l’espace ».
Au Parc des étoiles de Triel-sur-Seine, la salle de conférence était à craquer : « le public a aimé les reportages et les explications animées de la mission car nous avons principalement des néophytes qui ne connaissaient pas l’ATV », explique Sandrine Pollet, médiatrice scientifique du Parc. Le direct a été également suivi à la Cité de l'Espace de Toulouse, au Visiatome de Marcoule, au Muséu des Volcans d'Aurillac, à La Turbine Sciences à Cran-Gevrier, au PLUS de Dunkerque, àl'Espace des Sciences de Rennes, à La Coupole à Helfaut, au Planétarium d'Epinal et au Pavillon des Sciences de Franche-Comté.
Mais l’émission a été regardé partout grâce à Youtube : un record pour le CNES.
C’est le nombre de visites d’internautes le mardi 12 août, sur le player vidéo mis en place par le CNES pour retransmettre en live multi-caméras, l’amarrage.
Le replay vidéo de l’émission, mis en ligne dès la fin de l’amarrage, le mardi 12 août et lui aussi disponible en multi-caméras, a d’ores et déjà fait l’objet de 31 000 vues, preuve de l’intérêt grandissant suscité par le spatial auprès du grand public. Revoir l'émission.
Les premières images du bébé ATV
Les premières photos ne se sont pas faites attendre. L’astronaute Reid Weiseman a publié quelques heures après le docking la première image de l’ATV-5 en face de l’ISS sur son profil Twitter. Quelques jours après, sont arrivées les superbes images de l’astronaute russe Oleg Artemyev. Si le cosmonaute prend sa retraite tôt il pourra toujours se reconvertir en photographe professionnel. Il a probablement réalisé « the best ATV pictures ever ».
L’entrée dans le véhicule devenu module
Le lendemain du docking, les astronautes ont pu entrer dans l’ATV-5 pour la première fois. A l’ATV-CC, les équipes ont suivi ces activités de près : équilibrage des pressions, ouverture du sas, lumières « ON », purification de l’air de l’ATV… Initial ingress : Done !
Les astronautes ont commencé à ranger la cargaison le jour d’après. Ils auront de quoi faire. Georges Lemaître est arrivé bien rempli ! Il s’agit du modèle ATV le plus chargé. Ça y est, le cargo européen est maintenant un module de l’ISS : une fois le déchargement terminé, l’expédition 40, avec ses 6 astronautes, aura 45 m3 d’espace supplémentaire !
