25 Octobre 2013

Eau potable sur le Maroni

On connaît le CNES pourvoyeur de technologies spatiales, on ne l’imaginait pas en pourvoyeur d’eau potable. Et pourtant… Depuis 2010, la Mission Guyane du CNES participe à une opération d’alimentation en eau potable des villages isolés du Maroni. Aujourd’hui, encore 20 % de la population en Guyane n’a pas accès çà l’eau potable ! Explications.
25 octobre 2013

Un problème de santé publique pour les villages isolés

« Nous faisions face à un vrai problème de santé publique, rappelle Pierre Zammit, responsable de la Mission Guyane du CNES. Car si les grands centres urbains ou centres de bourgs guyanais ont enregistré de nets progrès dans ce domaine, de nombreux villages isolés, quartiers informels ou espaces agricoles restent encore à l’écart d’un approvisionnement en eau potable, essentiel à la dignité humaine et au développement économique. »

Le CNES allié aux Rotary Clubs et aux fonds européens Feder ont ainsi financé la création de forages (entre 12 et 15 m de profondeur), à l’installation de pompes à motricité humaine, à la pose de dalles de support et d’installations de protection, mais aussi aux opérations de contrôle de la qualité de l’eau et de la conformité des installations. « Nous avions des objectifs bien définis, précise Pierre Zammit. L’opération devait concerner les villages isolés composés de 3 à 10 familles (soit une quarantaine de personnes), situés sur les deux rives du fleuve Maroni. »

Santé, qualité de vie : amélioration immédiate

Le CNES a favorisé la prise de conscience de la nécessité d’aménager ces lieux, dont le manque en eau potable est à l’origine de coûts importants (pertes de ressources agricoles, dislocation des familles, etc.). Ainsi, de juillet à novembre 2010, les villages Kuwepiphan, Lesse-Dede, Belli-Campous et Whaity, ont été équipés. Ce projet, d'une durée de 3 ans, a si bien fonctionné que les populations surinamaises traversent désormais le fleuve pour venir profiter des stations de pompage.

L’amélioration a été immédiate sur la santé et sur la qualité de la vie des familles. « Nous considérons qu’à ce titre nous avons atteint notre 1er objectif, qui consistait à faire la preuve de l’importance de l’eau potable pour le développement humain », souligne le responsable de la Mission Guyane du CNES.

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