31 Mai 2017

[#SEDD2017] Microcarb et Merlin : 2 missions au service du climat

Les apports du spatial dans l’étude du climat sont au cœur de la politique que mène le CNES aux niveaux européen et international. Zoom sur Microcarb et Merlin à l'occasion de la semaine européenne du développement durable.

En matière de climatologie, les satellites sont devenus des pièces maîtresses par leur capacité à effectuer des mesures d’une grande précision sur l’ensemble de la planète, en complément des relevés accomplis au sol. 

Deux missions qui seront lancées prochainement témoignent de cet effort continu que fournit le CNES : Microcarb mené en coopération avec L’UKSA, l’Agence spatiale britannique, et Merlin,  menée en partenariat avec le DLR

Microcarb : cartographier les sources et puits de CO2

L’objectif de MicroCarb est de cartographier, à l'échelle planétaire, les sources et puits de CO2, principal gaz à effet de serre produit par les activités humaines. Cette mission, en cours de développement, prévoit le lancement d'un micro-satellite en 2020.

Quelle est l’efficacité des principaux puits de carbone de notre planète que sont les océans ou la végétation? Comment ceux-ci vont-ils évoluer sous l’impact du réchauffement climatique, ou même face à l’augmentation continue de la charge en CO2 dans l’atmosphère liée aux émissions anthropiques ? En effet, les quantités de CO2 absorbées ou émises et leurs variations dans le temps sont mal connues dans certaines régions par manque de stations de mesures sur les terres émergées ou les océans. Le satellite Microcarb a pour objet de préciser ces données.

« Le CNES fournit l’instrument  spectromètre à réseau  ainsi que la plateforme issue de la filière Myriade. Cet instrument sera capable de mesurer la teneur en CO2 sur l’ensemble de la colonne atmosphérique avec une grande précision » précise Carole Deniel, responsable programme chimie de l'atmosphère au CNES.

MicroCarb prendra la relève du satellite américain OCO-2 en 2020. 

Merlin : mesurer la concentration en méthane atmosphérique

En 2021, le satellite franco-allemand Merlin (Methane Remote Sensing Lidar Mission) sera mis en orbite. Sa mission ? Mesurer la concentration en méthane atmosphérique avec une précision inégalée, et mieux comprendre les sources d'émission de ce gaz à effet de serre qui joue un rôle déterminant dans le réchauffement global. 

Cette mesure permettra de caractériser des différentes sources d'émission de méthane, qu’elles soient d’origines naturelle (zones inondées) ou anthropique (transport et transformation du charbon, du gaz naturel, élevage de ruminants…).

Pour réaliser ces mesures, le Lidar IPDA (Methane Integrated Path Differential Absorption), un instrument qui émettra des tirs laser vers la surface terrestre, puis analysera le signal réfléchi afin de déduire la quantité de méthane présente dans la colonne d’atmosphère sondée par le laser. 

 « La fourniture du Lidar IPDA est placée sous la responsabilité de l’agence spatiale allemande (DLR) tandis que côté français, le CNES fournira la première plateforme issue de la nouvelle gamme  Myriade-Évolutions. Il assurera aussi la responsabilité du centre de contrôle satellite et du segment sol pour la distribution des données durant la phase d'exploitation  » indique Carole Deniel.

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