20 Mars 2018

[Numérique] Un gisement d’expertises pour les entreprises

Le CNES met à la disposition des entreprises de toute taille son expertise pour les aider à développer des produits ou des services utilisant des technologies spatiales. Illustration avec Géoflex, dans le domaine de la géolocalisation.

La technologie PPP développée par le CNES sera opérée par Géoflex. Crédits : Géoflex.

Depuis 2016, avec la création de la Direction de l’Innovation et des Applications (DIA), le CNES a intensifié ses actions auprès des entreprises qui ont un projet de développement utilisant les technologies spatiales. Cette démarche dont l’objectif est de favoriser l’émergence de nouveaux usages du spatial et de soutenir l’activité économique prend la forme d’un appui technologique, de conseil stratégique, de mise en relation, et peut aller jusqu’à l’aide à la recherche de financement et à l’incubation dans le cadre de programmes spécifiques.

PPP, la géolocalisation de précision

Sur certains projets, le partenariat va encore plus loin : c’est le cas par exemple avec la société Géoflex, spécialiste de l’augmentation du GNSS, c’est-à-dire l’amélioration de la précision, de l’intégrité et de la continuité d’opération du positionnement par satellite. « Le CNES avait développé une technologie de positionnement précis, le PPP, jusqu’au stade du démonstrateur technologique. En 2014, après deux ans de recherche pour concevoir un récepteur compatible et tester la technologie en environnements réels, Géoflex s’est rapproché du CNES pour devenir opérateur de services d’augmentation GNSS permettant de se positionner partout dans le monde en temps réel avec une précision pouvant atteindre les quelques centimètres »explique Romain Legros, directeur général de Géoflex.

A partir de cette étape, Géoflex et le CNES ont souhaité pousser plus avant le sujet en mettant en place un plan de développement technologique, stratégique et commercial de haut niveau.

 

Le boîter de Géoflex. Crédits : Géoflex.

Une équipe intégrée CNES-Géoflex

C’est ainsi qu’en 2016 le CNES et Géoflex ont signé un contrat d’exclusivité mondiale pour l’industrialisation et la commercialisation de la technologie, qui est assortie de cinq brevets. Dix-huit mois plus tard, début 2018, l’entreprise a lancé le premier niveau de services opérationnels et travaille à l’établissement de preuves de concept applicatives dans quatre domaines : les applications smartphone grand public, les véhicules connectés, le ferroviaire et le maritime. Plusieurs expérimentations sont en cours, notamment avec la SNCF et Orange. « L’accompagnement intervient à plusieurs niveaux », précise Romain Legros : 

Le CNES apporte des moyens d’ingénierie et son expertise technologique, ainsi que son concours pour nous appuyer au stade de la preuve de concept.

Afin de consolider la technologie, une équipe intégrée CNES-Géoflex a également été constituée.

« Le spatial est un des principaux leviers de la révolution numérique. Au-delà du soutien qu’il apporte, le CNES a un rôle essentiel pour faire sauter les verrous, dire ce qu’il est possible de faire, comment les différentes composantes du spatial peuvent s’articuler pour générer de la valeur, conclut Romain Legros. Dans la mesure où il n’a pas d’intérêt économique direct, il est même le seul légitime à le faire. »

Une géolocalisation précise, même dans les contextes complexes. Crédits : Géoflex.

 

Le numérique, une thématique prioritaire

Le regard de Jacques Beas-Garcia, responsable politique industrielle aval.

« Le numérique est l’un des sujets prioritaires identifiés par le CNES pour développer les usages du spatial. Dans le numérique, on trouve bien évidement les technologies émergentes comme le big data mais aussi des outils désormais incontournables comme la géolocalisation. Avec Géoflex, nous cherchions un partenaire pour développer la technologie PPP, qui représente une avancée majeure, avec l’idée d’en faire un champion français et mondial. Géoflex avait à la fois un fort potentiel, la maîtrise technologique et l’ADN d’une start-up, nous avons d’emblée identifié qu’il était majeur d’accompagner ce projet plus largement que ce que nous faisions habituellement. » Crédits image : CNES.


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CNESMAG 75 - couverture VF Crédits : CNES

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