17 Juin 2019

L’Observatoire Spatial du Climat a pris son envol au Bourget

Avec le Space Climate Observatory (SCO), la communauté internationale met en commun ses moyens pour mieux mesurer les impacts du changement climatique et permettre à chaque pays de s’y adapter de manière efficace.
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Le Président de la République Emmanuel Macron lance officiellement le Space Climate Observatory (SCO) au SIAE 2019 Crédits : CNES/Arthur HOAREAU (2019)

La coopération internationale dans la lutte contre le changement climatique a franchi une nouvelle étape ce 17 juin au Salon du Bourget. En présence du président de la République Emmanuel Macron, 25 agences spatiales et 4 organisations internationales ont signé la déclaration conjointe d’intérêt lançant officiellement les travaux du Space Climate Observatory (SCO).

Un accès libre aux données spatiales et de terrain

Cet observatoire international a pour but de mutualiser l’ensemble des données satellitaires, avec des données in situ et les données d’ordre socio-économique afin de mieux évaluer les impacts locaux du changement climatique.

L’accès à ces différentes données standardisées et interopérables permettra d’élaborer des indicateurs et des outils d’aide à la décision à l’échelle territoriale locale pour agir concrètement sur les différents impacts ou s’y adapter : événements extrêmes, sécheresses, élévation du niveau de la mer, fonte des glaces, pollution de l’air, canicules et étuves urbaines, etc., rapportées au contexte territorial (en fonction de la démographie, de l’urbanisation, de l’agriculture ou du tourisme par exemple).

Une coopération mondiale

La création l’Observatoire Spatial du Climat, impulsée par la France lors du « One Planet Summit » de décembre 2017, s’inscrit dans la continuité de l’accord de Paris sur le climat de 2015.

Le SCO est complémentaire des initiatives et programmes existants qui suivent le changement climatique au niveau global ou continental. Il se positionne plutôt en aval, là où se déroulent les activités humaines

Selma Cherchali, responsable du SCO au CNES.

L’observatoire représentera aussi un apport déterminant pour le suivi des objectifs de développement durable 2030 des Nations Unies.

L’autre particularité de ce programme est sa dimension collaborative mondiale, poursuit Selma Cherchali :

Aucune agence, aucun pays ne peut prétendre élaborer seul l’ensemble des indicateurs à l’échelle planétaire et à toutes les échelles d’un pays. La co-construction à travers une coordination internationale sera un élément majeur de sa réussite.

Les signataires de l’accord, partenaires fondateurs du SCO, vont désormais se consacrer à sa mise en place opérationnelle. Le comité de pilotage qui sera institué avant la fin de l’année aura pour mission de proposer un plan d’implémentation à deux ans et des organes de gouvernance.

Le rôle du CNES

Le CNES est fortement engagé dans la mise en œuvre et la valorisation des missions et des données spatiales pour répondre au défi du changement climatique. La France, à travers le CNES, a été à l’initiative de la création de l’Observatoire Spatial du Climat jusqu’à la déclaration du Bourget.

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Le sco en quelques mots

L’objectif premier du SCO est de produire et distribuer des données adéquates, adaptées, à jour et fiables et des informations sur les impacts du changement climatique à l’échelle nationale et régionale, via l’utilisation de technologies spatiales, de mesures ciblées et de modèles pertinents croisés avec des indicateurs socio-économiques. L’objectif ultime est l’élaboration de scénarios d’impacts à destination des décideurs pour répondre aux enjeux de l’adaptation.