25 Octobre 2013

Astérix, 1er satellite français

Le 35e album d'Astérix est sorti, hier, en librairie. En 1965, l'irréductible gaulois était déjà un phénomène médiatique. Pour preuve, il donne son nom au 1er satellite français qui propulse le pays au rang de 3e puissance spatiale mondiale.
Crédits : SIRPA-ECPA, 1965.


Initialement, la capsule zébrée ne s'appelait pas Astérix (le héros de bande déssinée créé par Goscinny et Uderzo en 1959) mais A-1, avec A pour Armées. Au début des années 60, le programme des lanceurs français découle en effet de la mise au point des missiles de la force de dissuasion nucléaire. Il est sous la responsabilité du Ministère des Armées. Le lancement d'Astérix par une fusée Diamant-A se déroule donc depuis le « Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux » d'Hammaguir en Algérie. Cette base saharienne a été conservée par la France jusqu'en 1967 selon les termes des Accords d'Evian de 1962. 4 fusées Diamant-A y décolleront entre novembre 1965 à février 1967.

Depuis, tous les lancements ont lieu depuis la Guyane, avec en ouverture de bal, le 10 mars 1970, une fusée Diamant-B. La 1ere fusée Ariane s'élance le 24 décembre 1979 et met sur orbite le satellite CAT-1 (CAT pour Capsule Ariane Technologique) d'un poids d'environ 1600 kg, offrant à toutes les équipes impliquées dans le lanceur européen, le plus beau des cadeaux de Noël. Aujourd'hui, Ariane-5 peut emporter jusqu'à 20 t de charge utile. En juin dernier, les 20,2 t du véhicule spatial « Albert Einstein », l'ATV-4, ont ainsi pu rejoindre et ravitailler la Station spatiale internationale. Et même rehausser son orbite de 5 km, par Toutatis !

Mais qu'Obélix ne boude pas dans son coin, Astérix n'est pas le seul à tourner autour de la Terre. Idéfix aussi ! Le 4 mai 2002, le pico-satellite Idefix conçu par des radio-amateurs de l'association Amsat-France a accompagné le satellite SPOT-5 sur un vol Ariane-4. Satellite « captif », gros boîtier de 6 kg boulonné sur le 3e étage de la fusée, Idéfix tourne depuis en orbite, même s'il n'émet plus. Ce n'est donc pas le ciel qui risque un jour de nous tomber sur la tête, mais Astérix ou Idéfix !

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