29 Janvier 2013

La neige française vue depuis l'espace

Les Pyrénées et les Alpes, sous un épais manteau de neige hivernal. Tel est le délicat spectacle immortalisé le 5 janvier 2013 par l'instrument AVHRR  à bord du satellite MetOp-B. Ce jour-là, les basses couches de stratus qui envahissaient le ciel de la métropole avaient eu la bonne idée de s'arrêter au pied des 2plus grands massifs montagneux français, permettant ainsi à MetOp-B de réaliser ce beau cliché.
Crédits : Eumetsat 2013

Si les Pyrénées peuvent être ici contemplés dans leur intégralité, seul un tiers du massif alpin n’est en revanche visible, avec principalement les parties italienne (partie intérieure de l’arc) et suisse (partie supérieure).

Une vision incomplète des Alpes certes, mais qui permet toutefois d'y repérer des détails intéressants. Comme cette fine bande blanche en forme de coude, qui pénètre l’intérieur de la partie haute du massif : c’est la vallée du Rhône (ne pas confondre avec la vallée française du même nom), traversant le canton suisse du Valais. Et si nous remontons ce couloir nuageux jusqu’à son bout, nous arrivons au Rottengletscher, ce grand glacier où le Rhône prend sa source…

A l’autre bout du Golfe du Lion débutent les Pyrénées Orientales. En parcourant le massif dans sa longueur, en direction de l'Ouest, nous entrons dans la principauté d’Andorre, nichée au cœur des Pyrénées (premier tiers de la partie neigeuse). Puis viennent les hauts sommets, avec le pic d’Aneto et ses 3404 m d’altitude (milieu de la zone neigeuse). A la pointe Est de la couverture neigeuse, voici enfin les Basses Pyrénées, largement cachées par les nuages, et l’Océan Atlantique dont nous devinons le bleu par endroit. Tandis que du côté espagnol, la Navarre et le Pays Basque se déploient sous un ciel d’azur…

Le satellite MetOp-B, auteur de ce cliché, a été lancé le 17 septembre 2012, afin de prendre le relais de son aîné MetOp-A, en service depuis 2006. Fruit d’un partenariat entre l’Agence pour l’exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat) et l'Agence Spatiale Européenne, sa mission est de fournir des données pour les prévisions météorologiques et la surveillance du climat à long terme.

Le satellite MetOp embarque également un instrument français, IASI (Interféromètre Atmosphérique de Sondage Infrarouge),  développé par le CNES. Doté d’un spectromètre qui décompose le rayonnement infrarouge émis par l'atmosphère, IASI obtient des mesures extrêmement précises de la température, de l'humidité, ou encore de la composition chimique de l'atmosphère (détection et suivi des gaz tels que l’ozone, le monoxyde de carbone, le méthane…).

Fruit de 15 ans de recherche et développement, IASI fournit des données d'une précision inégalée dans l’atmosphère entre 0 et 30 km d'altitude, où se produisent l’essentiel des phénomènes météo.

Pour en avoir plus :